5 juillet 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Contexte économique, évolution des indices… Nos experts font le point sur les marchés financiers. Ce qu’il faut retenir du mois de juillet 2017.
Aux Etats-Unis, la croissance du PIB au 1er trimestre (+0,7 %) a été inférieure aux attentes, ce qui a été source d’interrogations chez certains analystes. Cette « déception » découle probablement du décalage entre les indicateurs de confiance américains, qui ont atteint des niveaux record suite à l’élection de D.Trump, et les statistiques réelles qui semblent stagner. Toutefois, ces inquiétudes nous semblent exagérées. Outre un effet saisonnier à prendre en compte (tempêtes de neige en début d’année), le ralentissement de la croissance du PIB nous parait « logique » après 8 années de croissance continue. Les différentes publications sur l’emploi indiquent que l’économie américaine est toujours en expansion grâce à la consommation des ménages.
La victoire d’Emmanuel Macron aux élections françaises a fortement rassuré les investisseurs internationaux, entrainant un rebond inédit des marchés européens (+10 % depuis le début d’année). Les 100 premiers jours d’Emmanuel Macron seront déterminants : un début de réforme du marché du travail, première brique du modèle social libéral que le président français souhaite mettre en place, constituerait un signal favorable pour les investisseurs. Au-delà de l’impulsion politique, la zone euro, et particulièrement la France, devraient bénéficier d’un contexte économique favorable. D’une part, la hausse des marchés devrait être confortée par l’amélioration des résultats d’entreprises à venir en 2017. D’autre part, la faiblesse des taux d’intérêt, la baisse du chômage (-2,5 % en 3 ans) et le retard accumulé entre production réelle et croissance potentielle permet à l’OCDE d’anticiper une croissance moyenne annuelle en France de l’ordre de 1,7 % pour les 5 prochaines années.
La hausse des indices actions européens suite à l’élection d’Emmanuel Macron sera amplifiée par le potentiel d’amélioration des indicateurs macro et micro-économiques sur les prochaines années en France et en Europe. Seules potentielles ombres au tableau : une éventuelle fin brutale du cycle de croissance américain débuté il y a 8 ans, et les déséquilibres chinois liés à l’endettement. Ces risques ont, à court terme, peu de chances de se matérialiser. En revanche, une correction technique des cours est possible et constituerait un point d’entrée intéressant.