19 novembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Si la rentrée estudiantine rime souvent avec l’envol des enfants, leur statut fiscal est à considérer néanmoins. Faut-il rattacher son enfant majeur à son foyer fiscal ou déduire une pension alimentaire de ses revenus ? Eléments de réponse pour prendre la décision adaptée à votre situation.
D’un côté, le rattachement de votre enfant octroie une demi-part de quotient familial supplémentaire, correspondant à un avantage fiscal de 1 508 € ; de l’autre vous pouvez déduire de votre revenu global le montant de la pension jusqu’à 5 726 €.
« Les deux éléments déterminants sont le taux d’imposition du foyer fiscal et le nombre de personnes à charge », explique Celina Vazquez, responsable du Département Offres et Ingénierie à la direction Gestion Privée de la Caisse d’Epargne Ile-de-France.
« A partir d’un taux d’imposition de 30 %, la déduction de pension est plus intéressante pour une famille d’un ou deux enfants », révèle-t-elle. Le gain fiscal s’établit dans ce cas à 802 € pour une tranche marginale d’imposition de 14 %, puis respectivement à 1718 €, 2 348 €et 2 577 € ((Ces montants représentant respectivement 14 %, 30 %, 41 % et 45 % de 5 726 €.)) pour celles de 30 %, 41 % et 45 %. Dès la tranche de 30 %, l’avantage est donc supérieur aux 1 508 € procurés par une demi-part supplémentaire de quotient familial. Le rapport s’inverse si l’enfant concerné est le 3e ou plus, puisqu’il donne droit à une part fiscale entière.
Chaque option comporte des conditions et des limites. Ainsi, retenir celle du rattachement permet de bénéficier d’un abattement sur la taxe d’habitation. Elle implique en revanche de déclarer les éventuels revenus de l’enfant ((S’ils sont supérieurs à trois fois le SMIC.)). « Par ailleurs, n’oubliez pas, souligne Celina Vazquez, que la demande de rattachement doit être formulée expressément par l’enfant et renouvelée chaque année. » De son côté, la déduction de pension n’est pas conditionnée par l’âge de l’enfant et aucun justificatif n’est demandé jusqu’au montant de 3 403 € annuels. L’enfant doit cependant faire sa propre déclaration d’impôt et inclure la pension que vous déduisez de vos propres revenus.
« Faire une simulation avec chacune des options est le moyen le plus sûr de ne pas se tromper », recommande Celina Vazquez.
Rédaction achevée au 20/10/2015, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.
Celina Vazquez, Responsable du Département Offres & Ingénierie,
Caisse d’Epargne – Île-de-France – Gestion Privée