12 septembre 2024
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Le secteur résidentiel semble enfin retrouver de l’élan à l’issue du premier semestre 2015, et la voie vers une reprise apparaît presque accessible.
Les données économiques françaises sont encore passables, mais quelques indicateurs tendent vers une amélioration qui pourrait plutôt se manifester l’année prochaine.
Après avoir progressé de 0,7 % au premier trimestre, le PIB est resté stable au second trimestre, accusant un ralentissement de la consommation des ménages, de l’investissement des entreprises et des administrations publiques. L’élément positif relevé pour l’économie sur la période est le redressement du commerce extérieur qui s’explique par la baisse de la facture énergétique. Avec des prix à la consommation en légère baisse en juillet, l’inflation ne croît que de 0,7 %.
Dans l’ensemble, la confiance des ménages s’améliore nettement en septembre. Après cinq mois de stabilité, elle atteint même son plus haut niveau depuis 2007. Les craintes vis-à-vis du chômage s’apaiseraient légèrement, toutefois, le solde d’opinion mesuré par l’Insee reste encore largement au-dessus de sa moyenne de long terme. Pour autant, sur un an, le taux de chômage augmente de 0,3 point en France métropolitaine, et se stabilise à 10 % de la population active au 2ème trimestre 2015.
Le climat des affaires s’est également amélioré légèrement fin août atteignant son plus haut niveau depuis l’été 2011, et retrouvant sa moyenne de long terme avant de se stabiliser en septembre. Désormais, tous les secteurs d’activité voient leur indicateur de retournement dans la zone favorable selon la dernière enquête de l’Insee, et les promoteurs immobiliers anticipent de leur côté, une amélioration de leur activité.
Dans ce contexte économique toujours dégradé mais mieux orienté aux yeux des agents économiques, les marchés immobiliers se sont maintenus principalement grâce aux conditions de taux favorables. En juin dernier, on craignait un coup de frein à cette tendance après l’annonce des banques d’un relèvement de leurs taux de crédit, mais celui-ci a été de faible ampleur. L’effet produit sur le marché du crédit à l’habitat s’est traduit par une hausse d’activité très marquée pendant les mois d’été, habituellement plus calmes. Les volumes de ventes sur les marchés résidentiels en ont bénéficié tant dans le secteur du neuf que de l’ancien.
La commercialisation des logements neufs est en phase ascendante, et les stocks se résorbent progressivement grâce au retour des investisseurs en locatif privé. Après le premier trimestre 2015, la construction a repris des couleurs avec une hausse des autorisations de construire délivrées pendant les mois d’été. Les mises en chantier reprendront plus tardivement, mais les perspectives semblent meilleures.
Dans l’ancien, l’activité plus soutenue du début de l’année s’est poursuivie au second trimestre, même si les fondamentaux restent encore à consolider.
L’activité du marché locatif retrouve un meilleur rythme, sans pour autant occulter des fragilités persistantes et plus ou moins profondes selon les zones géographiques.
L’immobilier résidentiel profite du courant d’optimisme qui émerge au plan économique, et principalement au travers d’une croissance des volumes d’activité. Cependant, il s’agit là des prémices d’une possible sortie de crise, mais pour inscrire de vrais points de croissance, il faudra que cette « reprise » se confirme d’ici la fin de l’année, afin que l’essai soit plus vraisemblablement transformé à partir de 2016.
Rédaction achevée au 28/10/2015, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.