12 septembre 2024
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Les marchés résidentiels les plus animés ont retrouvé de la fluidité au cours de l’année, et le regain d’activité a marqué le secteur du neuf comme celui de l’ancien.
Pourtant, le climat général et le contexte économique demeurent modérément incitatifs : la situation économique en Europe reste fragile, tandis que l’environnement international voit monter les incertitudes sur le plan géopolitique.
Avec une perspective de croissance de l’économie américaine estimée pour 2016 à 1,8 %, le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a décidé mi-décembre de relever d’un quart de point ses taux directeurs. Par ailleurs, le plan de relance des investissements annoncé par Donald Trump pourrait conduire la première économie mondiale à renouer rapidement avec une inflation sensible, et conduire la Fed à relever à nouveau ses taux d’intérêts en 2017. La perspective d’un changement de la politique commerciale américaine vers plus de protectionnisme suscite de vives inquiétudes dans tous les pays exportateurs, européens comme asiatiques.
Pour l’heure, le ralentissement de la croissance chinoise se confirme et l’apparition d’une possible bulle immobilière devient une menace. De leur côté, les pays émergents ont pu bénéficier du rebond modéré du cours du pétrole et de certains cours de matières premières, cependant des fondamentaux économiques fragiles et l’accumulation de dette pour certains d’entre eux, combinés à la volatilité des taux de change, les exposent à de nouvelles turbulences.
En zone Euro, la croissance du PIB au 3ème trimestre 2016 est estimée à 0,3 %, et la prévision de croissance pour l’année reste modeste, à 1,7 % selon les projections de l’Eurosystème. L’incertitude politique liée à un cadre institutionnel européen remis en question par le Brexit en juin, s’amplifie dans le contexte des prochaines élections prévues dans des pays de la communauté.
En France, le taux de croissance du PIB du 3ème trimestre a été de 0,2 % et les prévisions abaissées à 1,3 % pour 2016 (Commission européenne, FMI, BdF, Insee). Il est vrai que l’environnement international a été moins porteur que prévu pour la France, qui n’a pas bénéficié d’une demande de la zone euro aussi forte qu’espérée.
Mais, en immobilier résidentiel, le bilan 2016 est d’ores et déjà positifnbsp;: la tendance haussière récemment observée des prix moyens des logements, anciens comme neufs, a été suffisamment modérée pour ne pas freiner la demande de logement, toujours stimulée par les conditions exceptionnelles de crédit. Cette demande reste soutenue par une distribution de crédit plutôt libérale, alors même que les mesures de soutien au secteur mises en œuvre par le Gouvernement depuis 2014 ont joué pleinement cette année, contribuant ainsi à la croissance d’activité dans le neuf.
Le niveau d’activité en 2017 restera étroitement lié à l’évolution des taux. Ils devraient augmenter mais dans une amplitude modérée, la BCE ayant affirmé son intention de prolonger sa politique de quantitative easing. Autre facteur favorable, la reconduction des dispositifs d’aide au logement pour l’an prochain constitue une opportunité pour les ménages qui n’en ont pas profité en 2016. En sens contraire, l’élection présidentielle en France pourrait susciter un comportement attentiste des ménages français, comme cela a souvent été observé dans le passé. Mais, dans l’ensemble, les orientations du marché résidentiel demeurent plutôt favorables, étant remarqué que 2017 pourrait être moins flamboyante que 2016.
Rédaction achevée au 06/01/2016, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.