17 novembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Ces deux enveloppes permettent de chercher à se constituer un capital retraite, en contrepartie d’un risque de perte en capital. Mais loin d’être en concurrence, c’est leur combinaison qui vous permettra d’en tirer le meilleur parti. Explications.
Citons d’abord trois points communs aux deux placements. D’abord, les versements y sont libres, possiblement programmés, et surtout non plafonnés. Ensuite, de l’assurance vie au PER individuel, les supports d’investissement sont tout aussi larges, avec un fonds en euros protégeant le capital et des supports financiers, dits en unités de compte, pour investir sur les marchés financiers (actions, obligataires, pierre papier, etc.) qui permettent d’aller chercher davantage de performance sur le long terme en contrepartie d’un risque de perte en capital. Enfin, ces deux enveloppes sont aussi des outils de transmission, puisque reposant sur la désignation libre d’un (ou plusieurs) bénéficiaire du capital en cas de décès (voir notre article sur le PER comme outil de transmission).
Au jeu des différences, notons surtout que l’assurance vie permet de disposer de son capital à tout moment1 et que le capital constitué permet ainsi de réaliser tout type de projet. Les modalités de sortie de l’assurance vie sont du reste souples avec, par exemple, la possibilité de réaliser des retraits partiels (aussi appelés rachats) sur demande ou de manière programmée. Ce n’est pas le cas du PER, conçu spécifiquement pour préparer sa retraite ; les sommes investies y étant naturellement bloquées jusqu’à cette étape de votre vie ; même si vos deniers sont disponibles avant la retraite en cas d’achat de votre résidence principale et d’autres cas de déblocage anticipés en cas de force majeure2.
Ce que vous versez dans un PER est déductible du revenu imposable3, dans la limite légale de certains plafonds, réduisant de facto votre impôt sur le revenu. Exemple : avec une tranche marginale d’imposition (TMI) à 41 %, 5 000 € versés engendrent 2 050 € d’impôt en moins. En contrepartie, aucun avantage n’interviendra à la sortie. Avec l’assurance vie, nul avantage fiscal à l’entrée. Mais en cas de sortie, cette enveloppe dispose d’un régime spécifique. A partir de 8 ans de détention du contrat, un abattement annuel sur les intérêts et plus-values s’applique en cas de retrait (ou rachat) : 4 600 € pour une personne seule et 9 200 € pour un couple soumis à une imposition commune ; le surplus étant imposé à 7,50 %4 ou soumis au barème progressif de l’impôt. A contrario, le capital extrait du PER sera, lui, fiscalisé au barème progressif de l’impôt sur le revenu, ou les intérêts et plus-values seront soumis à un prélèvement forfaitaire de 12,8 %. Et pour l’assurance vie comme pour le PER, dans tous les cas, les prélèvements sociaux sont dus.
Si vous choisissez de déduire vos versements, vous ne pourrez profiter d’une fiscalité plus légère au moment de votre retraite lorsque vous percevrez votre capital, sous quelque forme que ce soit.
Partant de là, faites le match ! Surtout, envisagez certaines combinaisons entre les deux enveloppes. Avec son cap clair, la retraite, le PER est incontournable dès lors que l’on est situé dans une tranche marginale d’imposition (TMI) à 30 % ou plus. « Il peut toutefois être intéressant d’y associer une assurance vie pour deux raisons majeures, conseille Jean-François Collin, responsable expertise patrimoniale à la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire. Un, l’épargne accumulée reste disponible à tout moment1, contrairement au capital du PER. Deux, le régime fiscal à la sortie du produit est plus attractif grâce aux abattements fiscaux, tant pour les retraits réalisés que pour la transmission du capital en cas de décès. » Et ce d’autant plus si le conjoint est désigné bénéficiaire des capitaux sur le PER en cas de décès, ce qui éviterait toute imposition du capital reçu, y compris en cas de décès après 70 ans.
En matière d’épargne retraite, la bonne stratégie est aussi de raisonner par âge. Pour les jeunes ménages, la priorité est de se constituer un capital financier disponible à tout moment1, puis d’acquérir sa résidence principale. Une fois ce socle bâti, le PER prendra toute sa place, la déductibilité des versements du revenu imposable étant un mécanisme plus intéressant lors d’une carrière professionnelle ascendante. « Il est utile d’équilibrer les deux produits selon les phases de sa vie, de ne pas confondre les deux enveloppes sur la disponibilité des capitaux, et de faire les meilleurs choix au plan fiscal, y compris en cas de transmission », résume Jean-François Collin. Pour optimiser l’usage de l’assurance vie et du PER, appuyez-vous sur un conseil patrimonial qualifié ! Il vous conseillera dans le cadre d’une approche globale de votre situation financière, vos besoins, exigences, objectif d’investissement, connaissance et expertise en matière financière, vos préférences en matière de durabilité ainsi que de votre appétence au risque.
Document à caractère publicitaire et sans valeur contractuelle.
Les performances passées ne préjugent pas de performances futures. Investir sur ces fonds comporte un risque de perte en capital. Pour plus d’information, veuillez vous rapprocher de votre conseiller.
Rédaction achevée au 12/02/2024 sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires en vigueur.
* Selon les conditions et limites des dispositions fiscales en vigueur.
(1) Sous réserve, le cas échéant, de l’accord du bénéficiaire acceptant ou du créancier garanti.
(2) Les situations de déblocage anticipé dans le PER sont le décès du conjoint ou du partenaire de Pacs, l’invalidité du titulaire du plan ou de son conjoint (ou partenaire de Pacs) ou des enfants à charge, le surendettement du titulaire, l’expiration des droits au chômage, ou encore de la cessation d’activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire, et l’achat de sa résidence principale (contribution au plan de financement).
(3) A l’exception des sommes issues des cotisations obligatoires, en cas de transfert depuis un Article 83 ou un nouveau contrat PERo et selon les conditions, limites ou exclusions des engagements contractuels en vigueur.
(4) 12,80 % quand on détient 150 000 € ou plus sur ses différents contrats, y compris les contrats de capitalisation.