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FIP et FCPI : comment allier soutien aux PME françaises et avantage fiscal ?

Les épargnants cherchent des solutions d’investissement concrètes, alliant utilité et recherche de performance. Dans ce contexte, les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) et les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) offrent cette double opportunité : soutenir des sociétés françaises et bénéficier d’un avantage fiscal.

Investir dans les FIP et les FCPI, c’est choisir des sociétés françaises non cotées en Bourse et leur permettre de financer leur croissance. L’impact est significatif, offrant à l’investisseur une prise directe sur l’économie locale et réelle. Ce type d’investissement favorise également la diversification de l’épargne en étant décorrélé des marchés financiers traditionnels, plus sensibles au contexte international1.

Des PME françaises et quelques subtilités

La principale différence entre les FIP et les FCPI tient au profil des entreprises sélectionnées dans leur portefeuille :
– les FIP ciblent des PME régionales en développement non cotées à hauteur de 60 % minimum, avec une obligation d’investir dans une zone géographique précise : Corse ou outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et îles Wallis-et-Futuna) ;
– les FCPI sont des outils de placement collectif qui mettent en relation les investisseurs pour financer le développement d’entreprises innovantes. L’actif des FCPI doit être constitué a minima de 60 % de titres de sociétés innovantes non cotées en Bourse. Une catégorie de FCPI dite JEI (jeune entreprise innovante) a été mise en place, offrant un avantage fiscal supérieur au FCPI « classique » mais devant réaliser des dépenses de R&D – recherche & développement – représentant au moins 20 % des charges d’exploitation du FCPI JEI (contre 10 % pour les FCPI classiques).

Comment investir ?

Une fois les fonds collectés, ils sont investis dans les sociétés cibles, par une prise de participation au capital, permettant d’accompagner leur développement et leur croissance.
Ces investissements sont à long terme. Il est en effet impossible d’obtenir le rachat de ses parts de FIP/FCPI pendant toute la durée de vie du fonds (qui peut aller jusqu’à 10 ans, voire plus), même au-delà du délai « fiscal » de 5 ans (durée minimale prévue pour bénéficier des avantages fiscaux). Pour racheter ses parts et récupérer son argent, il faut donc attendre la dissolution du fonds, qui a lieu après une phase de « désinvestissement » (revente des participations des sociétés) qui peut prendre plusieurs années.

Le petit plus fiscal

Les atouts de ces fonds sont aussi les avantages fiscaux qu’ils offrent : réduction d’impôt l’année du versement et plus-values exonérées d’impôt sur le revenu.

L’assiette (base de calcul) de la réduction d’impôt est constituée par les versements annuels, nets de frais de souscription ou de frais d’entrée, retenus à proportion du quota d’investissement que le fonds s’engage à atteindre (70 % au minimum). Par exemple, pour 10 000 € investis, la base de calcul de la réduction d’impôt est de 7 000 € si le quota d’investissement est de 70 % (70 % x 10 000 €), ou de 9 100 € si le quota d’investissement est de 91 % (91 % x 10 000 €).

Fonds d’investissement de proximité (FIP) Corse ou Outre-mer
Les souscriptions aux FIP Corse ou FIP Outre-mer ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu, égale à 30 % de l’assiette (voir § précédent). Les versements sont retenus dans la limite de 12 000 € pour une personne seule et de 24 000 € pour un couple soumis à imposition commune (pacsé ou marié).
À noter, les FIP Métropole ne sont plus éligibles à la réduction d’impôt depuis le 15 février 2025.

Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI)
Les souscriptions aux FCPI ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu, égale à 18 % de l’assiette (voir § précédent). Les versements sont retenus dans la limite de 12 000 € pour une personne seule et de 24 000 € pour un couple (pacsé ou marié) soumis à imposition commune. Le taux de réduction sera de 25 % dès la publication du décret instaurant ce taux majoré.

À noter, pour les souscriptions réalisées dans des FCPI investissant dans des JEI (jeunes entreprises innovantes) à compter du 1er janvier 2025, le taux de réduction est porté à 30 % de l’assiette (voir § précédent). Le plafond des versements est également plus élevé : 75 000 € pour une personne seule et 150 000 € pour un couple soumis à une imposition commune.

Précisions utiles
La réduction obtenue pour souscription de parts de FIP ou de FCPI est soumise au plafonnement global des niches fiscales (le total des avantages fiscaux concernés par le plafonnement est limité à une somme fixée à 10 000 € par an et par foyer fiscal). Seule exception, la réduction pour souscription de parts de FCPI JEI qui n’est pas soumise au plafonnement global des niches fiscales.

Les parts ayant donné lieu à la réduction d’impôt doivent être conservées pour une durée minimum de 5 ans (les sociétés de gestion peuvent fixer une durée de conservation supérieure).

La réduction d’impôt est réservée aux personnes fiscalement domiciliées en France. Ainsi les non-résidents ne peuvent pas bénéficier de la réduction d’impôt en cas de souscription à un FIP/FCPI.

Les plus-values tirées de la cession de parts de FIP/FCPI sont exonérées d’impôt sur le revenu si plusieurs conditions sont remplies (notamment cession après la période d’indisponibilité de 5 ans, détention inférieure à 10 % des parts du fonds, respect continu des conditions de composition de l’actif par le fonds, etc.). Toutefois, les prélèvements sociaux sont dus sur le montant de la plus-value.

Ces fonds sont donc une option séduisante pour diversifier son patrimoine tout en soutenant l’économie française. Il est toutefois nécessaire de prendre en compte certains inconvénients, tels que les fonds bloqués, l’absence de revenus réguliers à court terme, ou le risque de perte en capital. Un conseil : n’investissez que ce que vous êtes prêt à immobiliser à long terme et limitez vos investissements sur ces supports à une partie de votre patrimoine1.

(1) Investir comporte un risque de perte en capital. Parlez-en à votre conseiller. Avant tout investissement, l’investisseur doit prendre connaissance des principales caractéristiques, des facteurs de risques et des frais associés au produit. Veuillez-vous référer à la documentation précontractuelle et à la documentation règlementaire mise à disposition Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Article rédigé en juillet 2025 sous réserve de la règlementation et de la fiscalité en vigueur.

Concernant la souscription à des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou des fonds d’investissement de proximité (FIP), nous attirons votre attention sur le fait que votre argent est bloqué pendant une durée qui peut aller jusqu’à 10 années, [sauf cas de déblocage anticipé prévus dans le règlement]. Le FCPI/FIP est principalement investi dans des entreprises non cotées en Bourse qui présentent des risques particuliers. Vous devez prendre connaissance des facteurs de risque de ces fonds décrits à la rubrique « profil de risque » de leur règlement. Un agrément AMF de ces fonds ne signifie pas que vous bénéficierez automatiquement des différents dispositifs fiscaux présentés par la société de gestion. Cela dépendra notamment du respect par ce produit de certaines règles d’investissement, de la durée pendant laquelle vous le détiendrez et de votre situation individuelle.

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