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Comment investir quand on a 20 ans ?

Difficile d’appréhender les questions patrimoniales quand on est fraîchement majeur. Quelques principes de gestion simples et des placements adaptés permettent de se lancer.

Financer les imprévus et les dépenses « plaisir »

Sans hésitation, l’épargne d’un jeune majeur démarre par la constitution d’une réserve de sécurité de plusieurs milliers d’euros. Son but ? Répondre aux dépenses imprévues, par exemple la réparation d’un véhicule, ou à des projets de court terme, comme des vacances. En pratique, les livrets d’épargne réglementés sont la solution idoine. Outre l’incontournable livret A (plafond de versement : 22 950 €), citons le livret jeune accessible jusqu’à 25 ans (plafond à 1 600 €), le livret d’épargne populaire accessible sous conditions de ressources (plafond à 10 000 €) ou encore le livret de développement durable et solidaire (plafond à 12 000 €)1. Chaque fois, le capital est garanti et l’argent disponible rapidement en cas de besoin. « Bien souvent, cette épargne de précaution aura été constituée par les parents au fil des années, quand l’enfant était mineur, rappelle Sonia Picard, ingénieure patrimoniale à la Caisse d’Epargne Normandie. Quoi qu’il en soit, ce matelas de trésorerie est une assise nécessaire avant de s’engager sur d’autres démarches d’épargne de plus long terme. »

Définir son profil d’investisseur

Partant de là, pour un jeune de 18-25 ans, l’heure est à faire ses premières armes sur le terrain financier. Au préalable, il lui faut bien définir son profil d’investisseur. Autrement dit, déterminer son appréciation du risque et son niveau de connaissances financières, ses besoins et objectifs et ses préférences en matière de durabilité. « Question finances personnelles, les appétences des jeunes évoluent, constate Sonia Picard. Habitués aux plates-formes et outils numériques, ils sont aussi de plus en plus ouverts aux placements boursiers, selon les études* de l’Autorité des marchés financiers (AMF). C’est une bonne nouvelle, car l’investissement en actions s’avère plus performant sur le long terme. Et, contrairement à une idée reçue, il n’est nullement besoin de disposer d’un capital important pour faire ses premiers pas en Bourse. »

Reste à bien s’orienter alors que les réseaux sociaux et ses nombreux « influenceurs » peuvent brouiller les cartes, avec parfois le risque d’être victime d’arnaques, les jeunes étant plus touchés par ce phénomène2. « Le rôle du conseiller est ici primordial pour aiguiller vers les solutions adéquates et toujours rappeler au jeune investisseur que les placements financiers, sauf cas particuliers, ne sont pas sans risque », complète Sonia Picard.

Les 3 règles d’or de la gestion patrimoniale

Primo, la diversification : on ne place pas toute son épargne sur le même fonds. Secundo : l’épargne régulière. C’est la façon la plus efficace de se constituer un capital financier, permettant aussi de lisser le cours d’achat des actions. Tertio, l’accompagnement. Se faire épauler par un conseiller compétent permet de faire les bons choix dans la durée et donne confiance.

Du PEA à l’assurance vie

L’horizon temporel est un autre élément clé pour choisir le placement adéquat. A 18-25 ans, on peut commencer à se projeter, par exemple dans l’achat de sa résidence principale quand on approchera de la trentaine. Sur une dizaine d’années, la recherche d’une bonne performance est alors à privilégier pour maximiser son capital au terme. « C’est l’investissement en actions qui sera le plus porteur, analyse Sonia Picard. Pour investir sur les marchés boursiers, le PEA (plan d’épargne en actions) est un outil adapté. Cette enveloppe est accessible à tout majeur rattaché au foyer fiscal de ses parents, avec un plafond de versement de 20 000 €, ce qui est suffisant pour démarrer en Bourse à 20 ans. Son univers d’investissement concerne les titres européens, un choix assez large pour les débutants. Quand le jeune quittera le foyer fiscal, le plafond de versement sur son PEA sera alors le plafond classique. » Les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu en cas de retrait d’un PEA passé 5 ans. Voilà qui permettra au jeune de financer un projet dans le futur, sans subir une imposition qui pourrait être dissuasive.

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En savoir plus

En comparaison, le compte-titres donne accès à un univers d’investissement plus large, mais sa fiscalité est moins intéressante dans la mesure où les dividendes et les plus-values sont assujettis à l’impôt sur le revenu au taux forfaitaire de 12,8 % (sauf option pour le barème progressif). En parallèle du PEA, la construction du patrimoine peut passer par des actes simples à mettre en place. L’ouverture d’une assurance vie, même si elle n’est pas alimentée régulièrement faute d’une capacité d’épargne suffisante, en fait partie (pour en savoir plus sur l’assurance vie, retrouvez notre webinaire dédié). L’idée ? Prendre date avec la fiscalité, sachant que ce placement profite d’une maturité fiscale sur les retraits passé 8 ans d’âge. Et qu’elle n’est pas plafonnée en montant. A tout moment, un jeune peut recevoir une somme d’argent importante (donation, héritage notamment) : disposer d’une enveloppe réceptacle sera alors bienvenu.

Vous avez dit PEAC ?

Cet acronyme désigne le Plan énergie avenir climat. Lancé ce 1er juillet (dans l’attente du décret d’application qui devrait avoir lieu avant le 1er juillet 2024 – à changer avant publication), ce nouveau placement est accessible aux moins de 21 ans. On y trouvera uniquement des solutions financières labellisées « finance durable » ou vertes. De quoi séduire des jeunes qui cherchent à donner du sens à leur épargne. Attention aux contreparties toutefois, tout retrait n’est possible qu’à la double condition que le plan d’épargne soit ouvert depuis 5 ans et que le titulaire soit âgé de 18 ans. Les gains réalisés sont exonérés d’IR et de prélèvements sociaux. Le plan est automatiquement clôturé lorsque le bénéficiaire atteint l’âge de 30 ans ou en cas de décès.

(1)L’ensemble de ces plafonds peuvent être dépassés par l’ajout des intérêts à l’épargne en compte. On ne peut en outre détenir qu’un seul type de livret par personne.

(2)Selon le baromètre de l’épargne et de l’investissement de l’AMF, publié fin 2023, 15 % des répondants disent avoir déjà été victimes d’une escroquerie sur un placement financier, et parmi eux, 35 % des moins de 35 ans, contre 6 % des 55 ans et plus.

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Investir sur les marchés financiers comporte un risque de perte en capital. Les performances passées annoncées ne préjugent pas des performances futures. Parlez-en à votre conseiller.

Rédaction achevée au 07/06/2024, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.

* Coût de la connexion Internet selon votre opérateur.

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