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Comment protéger son portefeuille de l’inflation ?

La crise sanitaire, le déconfinement des économies et la guerre en Ukraine sont autant de chocs qui ont perturbé la production et l’approvisionnement des économies contribuant ainsi à la forte augmentation des prix des biens et des services. Il s’agit là d’un changement de paradigme majeur pour les investisseurs, après plus d’une décennie de relative stabilité des prix. Et ceci n’est pas sans conséquence sur les marchés financiers où une réactivité accrue pour ajuster les portefeuilles s’avère plus que nécessaire. Analyse de Mabrouk Chetouane, Head of Global Strategy chez Natixis IM.

Des États-Unis à l’Europe, les pays occidentaux semblent tous faire face au même phénomène, celui d’une persistance de l’inflation et en particulier de la partie dite sous-jacente (hors prix des produits frais et de l’énergie). « La dissipation des tensions sur la partie énergétique a permis un recul de l’inflation totale sur une base annuelle. Cependant, lorsque l’on se concentre sur la croissance des prix des biens et des services, on observe une forme de viscosité soutenue elle-même par des déséquilibres émanant du marché du travail et de comportement de marge des entreprises. Les difficultés de recrutement, constatées de chaque côté de l’Atlantique, contribuent à soutenir une tension sur les salaires conduisant les entreprises à relever leur prix pour conserver leurs marges bénéficiaires. Ces multiples effets (connus sous le nom de spirale inflationniste) entretiennent la croissance des prix et pourraient engendrer à terme une inflation qui serait durablement plus forte », explique Mabrouk Chetouane, Head of Global Strategy chez Natixis IM. « Il existe toutefois une différence entre les États-Unis et la zone euro quant à la trajectoire des prix. L’inflation sous-jacente montre des signes de stabilisation aux Etats-Unis alors qu’elle continue d’augmenter en Europe. La Réserve fédérale devrait donc mettre un terme à sa politique de remontée de taux prochainement, alors que la BCE serait amenée à la poursuivre. »

Allocation : un indispensable ajustement

Bien que persistante, l’inflation devrait toutefois cesser d’augmenter aux États-Unis ce qui n’est pas sans conséquence sur les marchés obligataires et les marchés actions. La perspective d’une pause du côté de la Fed est de nature à soutenir les marchés d’actions américains. À ce biais géographique doit se conjuguer une réflexion en matière d’allocation en termes de style. « Les secteurs de l’énergie, de l’automobile ou des banques devraient vraisemblablement pâtir du ralentissement de la croissance économique et de la stabilisation des taux d’intérêt alors que les secteurs offrant de la visibilité et une croissance régulière de leurs revenus seraient source de valeur au sein d’un portefeuille actions », analyse Mabrouk Chetouane.
La stabilisation des taux d’intérêts directeurs attendue pour la fin du premier semestre est de nature à offrir des opportunités sur le segment obligataire. « Même si les banques centrales sont amenées à maintenir des conditions financières restrictives, les taux d’intérêt à long terme sont susceptibles de baisser, tirés par le fléchissement attendu de la croissance économique, dans l’espoir que les banques centrales infléchissent la tonalité de leur discours, en lien avec un début de stabilisation des tensions inflationnistes attendues pour la seconde partie de l’année. » Toutefois, il semble encore trop tôt pour envisager de se réexposer sur le segment des obligations d’entreprise à haut rendement et de qualité (high yield et investment grade).

Patience et sécurité

Face à la volatilité des marchés qui pourrait de nouveau s’accroître, alors que s’ouvre la saison des résultats trimestriels, il peut être judicieux de sécuriser une partie des bénéfices, notamment pour les investisseurs qui ont « Ils peuvent ensuite rester en cash (dont les taux de rendement ont nettement progressé sous l’impulsion des banques centrales), avant de réinvestir sur les marchés, ou sur des positions moins volatiles. » Des décisions qui peuvent être confiées à un professionnel, dans le cadre de la gestion déléguée. Il adapte le portefeuille en fonction des contraintes de risque du marché, ainsi que du profil et des objectifs de l’investisseur. Toutes les informations sur la gestion déléguée sont disponibles dans cette vidéo.

Rédaction achevée au 04/05/2023, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.
Communication à caractère promotionnel et sans valeur contractuelle.

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