5 juillet 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Contexte économique, évolution des indices… Nos experts font le point sur les marchés financiers. Ce qu’il faut retenir du mois d'avril 2018.
Aux États Unis, le PIB a progressé de 2,9 % en rythme annualisé sur les trois derniers mois de 2017, contre une précédente estimation de 2,5 %. Sur l’ensemble de 2017, l’économie américaine a donc affiché une croissance de 2,3 %, après 1,5 % en 2016.
En mars, plusieurs éléments conjugés ont accru la prudence des investisseurs :
Au global, malgré les signes de ralentissement de la croissance au 1er trimestre (estimée à 1,8 % par la Fed d’Atlanta) l’économie américaine reste vigoureuse au vu du recul du chômage qui se poursuit.
La hausse des prix reste toujours contenue. L’indicateur privilégié par la FED pour mesurer l’inflation (indice des prix PCE « core ») ressort en hausse de 1,6 % sur un an, en deçà de l’objectif de 2 % fixé par la Fed.
La France a confirmé une croissance de 2 % du PIB en 2017. Le 4ème trimestre 2017 a été marqué par une baisse de la consommation des ménages, plus que compensée par une accélération de l’investissements des entreprises.
Malgré les signes de modération de la croissance, les conditions macroéconomiques en Europe sont toujours cohérentes avec une certaine normalisation de l’inflation et des politiques monétaires au cours des prochains trimestres : avec des taux de chômage en baisse et une croissance au-dessus de son potentiel de long terme, le contexte est favorable à l’augmentation des marges et des salaires. De plus, la hausse récente des matières premières devrait alimenter une remontée de l’inflation d’ici à la fin de l’année.
Les taux de la BCE semblent bas au regard de l’environnement économique européen actuel et la normalisation de la politique monétaire de la BCE parait de plus en plus probable.
Si la croissance mondiale semble toujours aussi dynamique, la baisse récente des marchés d’actifs risqués souligne en outre l’inquiétude des investisseurs autour du couple croissance/inflation et sur la réaction potentielle des Banques Centrales.
La consolidation observée sur les marchés a surtout été concentrée sur les actions américaines.
Les négociations entre les Etats-Unis et la Chine ont fait retomber la pression entre ces deux grandes puissances commerciales. Selon nous, l’ampleur de la baisse a été amplifiée par les débouclements de positions « de complaisance », exposées plus que justifié sur les actifs risqués, ainsi que de produits structurés gérés en fonction de critères liées à la volatilité passée.
Les marchés internationaux pourraient progressivement s’orienter vers un changement de régime sur la croissance, l’inflation et les politiques monétaires. Cette évolution conduira probablement à davantage de volatilité et à des phases de consolidation plus fréquentes des actifs risqués.