La diversité des OPCVM pour trouver le bon équilibre entre risque et performance
Avant de se tourner vers les marchés actions, l’investisseur fait le point avec son conseiller sur son profil, sa situation et ses objectifs. La composition de son portefeuille de fonds dépendra notamment des risques qu’il est prêt à assumer pour bénéficier de performances potentielles.
« À chaque investisseur correspond une allocation différente de portefeuille, indique Emmanuel Bourdeix, Codirecteur des gestions et responsable de Seeyond chez Natixis Asset Management. Elle dépend de trois facteurs : l’horizon d’investissement, le montant du patrimoine et le couple rendement/risque. » (voir graphique ci-dessous)
Des critères propres à chaque épargnant
L’horizon d’investissement constitue un premier élément déterminant : le choix ne se portera en effet pas sur les mêmes actifs si le placement est opéré pour une durée de 2 mois ou de 30 ans. « Plus l’horizon de placement est rapproché, plus le capital boursier doit être liquide et protégé contre le risque », précise Emmanuel Bourdeix. Il faut également tenir compte du montant disponible et, le cas échéant, examiner la composition du capital boursier déjà constitué, afin d’en mesurer la diversification et le risque. La sensibilité à ce dernier est le troisième critère permettant d’adapter au mieux le portefeuille à son détenteur.
Accompagné par son conseiller, l’investisseur pourra répartir son capital entre 5 types de fonds, du plus sûr au plus offensif, selon son profil de risque et les perspectives de gains potentiels.
Les fonds garantissant tout ou partie du capital à l’échéance
- Les fonds à formule ((La garantie du capital (totale ou partielle) et la formule de calcul de la performance ne sont acquises que pour une détention pendant toute la durée de la formule. Une sortie d’un fonds à formule à une autre date s’effectue à un prix qui dépend des paramètres de marché à la date de rachat. Il pourra être très différent (inférieur ou supérieur) du montant résultant de l’application de la formule annoncée.)) offrent une garantie explicite et parfois totale du capital à l’échéance, tout en permettant de participer à la hausse des marchés d’actions. Structurés sur des produits obligataires, ce sont les plus « défensifs » ;
- Les fonds à gestion active protégée, qui font appel à des actifs purs diversifiés (monétaires, obligataires et actions), sécurisent une partie seulement du capital investi. Dans le cas d’une protection à 85 % de la plus haute valeur liquidative, par exemple, le risque maximum de perte est limité à tout moment à 15 % du capital investi ((Hors frais d’entrée ou de gestion)) ;
- Les fonds à garantie conditionnelle sont des fonds à formule dans lesquels, en échange d’espérances de rendement plus important, la garantie tombe dans le cas de circonstances de marché très défavorables (une baisse de plus de 30 % de l’indice, par exemple).
Les fonds plus offensifs
- Les fonds dits flexibles ou patrimoniaux n’offrent pas de garantie de capital. Leur exposition aux marchés d’actions, très variable, varie de 0 à 50 %, et est complétée par des produits monétaires et obligataires. Elle est gérée de façon dynamique selon la conjoncture, avec pour objectif de participer davantage aux hausses des marchés qu’à leurs baisses ;
- Les fonds 100 % actions sont intégralement investis en actions et ne présentent aucune garantie de capital. Ils offrent toutefois une exposition pure à la prime de risque des actions.
La combinaison de différents fonds permet de s’adapter le plus finement au profil de l’investisseur, tout en lui assurant la diversification nécessaire (voir schéma ci-dessous).
Rédaction achevée au 11/12/2013, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.
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