8 octobre 2024
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La COP 21, qui a donné lieu en décembre 2015 à l’accord de Paris, déjà ratifié par 113 pays, a joué un rôle majeur pour placer la France en tête des pays les plus actifs.
Pour Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, filiale de Natixis Asset Management dédiée à l’investissement responsable, il y a plusieurs raisons à cela. « La France dispose d’un environnement réglementaire favorable, avec la loi de transition énergétique (( L’article 173 de la loi TEE du 17 août 2015 a instauré des obligations d’information pour les investisseurs institutionnels sur l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur politique d’investissement, ainsi que sur leur gestion des risques climatiques et leur contribution au financement de l’économie verte. )), les labels ISR (Investissement Socialement Responsable) et l’émission du premier green bond (obligation verte) par l’Etat, annoncée pour 2018. Elle compte aussi de nombreux acteurs privés, banques, entreprises ou collectivités, en première ligne sur la finance verte et la transition énergétique. »
Sur ce marché nouveau, où les projets sont nombreux – plus de 12 500 initiatives ont été recensées lors de la COP 22 en novembre dernier -, et les besoins de financement colossaux, l’important, estime le directeur général de Mirova est de « mettre en place une collaboration forte entre les différents acteurs, publics et privés ». Paris Europlace, l’association de promotion de la place financière, a émis ainsi quinze propositions, destinées à renforcer le rôle de la France. « Nous avons travaillé sur trois axes, précise Philippe Zaouati, rapporteur de ces propositions : capitaliser sur les expertises et développer la recherche ; accentuer la collaboration public/privé ; organiser et faire savoir, avec une marque dédiée et un financement spécifique. »
Reste aussi à développer un marché domestique fort en matière d’épargne pour associer les particuliers à cette démarche. Car il s’agit bien d’un marché de l’offre, auquel les épargnants sont prêts à répondre : de décembre 2013 à septembre 2016, l’encours géré par Mirova est passé de 3,4 à 6,7 milliards d’euros (Source Mirova au 30/09/2016).
« Dans l’épargne salariale, un tiers des investissements porte sur des fonds ISR, poursuit Philippe Zaouati. On peut faire la même chose en épargne bancaire et en assurance vie. Cela favoriserait l’émergence d’un nouveau marché, donc d’un écosystème. » Sachant que les obligations vertes représentent aujourd’hui 1 % du marché obligataire (Dealogic au 31/12/2016) … les établissements financiers ont de la marge !
Rédaction achevée au 03/01/2016, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.
Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur référencé à la date indiquée et sont susceptibles de changer. Il n’y aucune garantie que les développements futurs correspondront à ceux prévus dans l’article. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
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