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Épargne retraite et gestion responsable : un duo gagnant !

Pour se constituer un capital retraite, les Français disposent d’un nouvel outil, le plan d’épargne retraite. Un cadre adapté à une gestion « responsable » de son épargne, avec un surcroît de performance potentielle à l’arrivée, en contrepartie d’un risque de perte en capital. Explications avec Jean-Christophe Brun, responsable de l’offre de fonds chez Natixis Investment Managers International.

Épargner pour sa retraite, une nécessité

Plus des deux tiers des Français sont aujourd’hui persuadés que leur pension de retraite sera insuffisante pour maintenir leur niveau de vie et mener à bien leurs projets futurs1. Une inquiétude légitime, tant les projections du Conseil d’Orientation des Retraites pointent une baisse continue du taux de remplacement pour sa vie post-professionnelle2. Crise sanitaire oblige, notre système de retraites est aujourd’hui très fragilisé avec un creusement des déficits, alors que la réforme vers un système universel est, pour l’heure, à l’arrêt. Épargner pour sa retraite sonne donc comme une évidence. Bonne nouvelle, un nouveau produit permet enfin de rassembler son épargne retraite d’entreprise et celle réalisée à titre individuel. Il s’agit du plan d’épargne retraite (PER), issu de la loi PACTE promulguée au printemps 2019. Assoupli par rapport aux ex-produits retraite, avec notamment la sortie possible en capital (sous conditions et selon les dispositions fiscales en vigueur), ce placement bénéficie aussi d’un cadre fiscal incitatif sur les versements volontaires réalisés par son détenteur, avec leur déduction du revenu imposable3. Néanmoins, à la sortie, les versements déduits seront soumis à l’imposition sur le revenu au barème progressif. À noter que l’épargnant peut, au sein du PER, renoncer à la déductibilité fiscale et bénéficier d’une fiscalité plus douce à la sortie.

Le virage éthique de l’épargne

En parallèle, de plus en plus d’épargnants sont en quête de sens dans leurs placements. Mais des intentions, ils passent maintenant à l’action. À vrai dire, les pouvoirs publics poussent en ce sens. Ainsi le PER intègre un volet d’épargne responsable (label ISR : Investissement socialement responsable), tout comme chaque assurance vie depuis début 2020. En 2022, deux unités de compte supplémentaires, l’une verte, l’autre solidaire, bénéficiant notamment des labels TEEC (Transition énergétique et écologique) ou Finansol, ce qui portera le nombre de fonds ISR à trois. En pratique, de quoi s’agit-il ? « Les fonds labellisés ISR privilégient les entreprises qui visent un développement à long terme, plutôt qu’un profit immédiat, explique Jean-Christophe Brun. On constate aussi que les enjeux ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) se traduisent par de l’innovation industrielle, des créations d’emplois, ce qui attire les investissements publics, avec la part belle faite aux infrastructures “vertes” dans les programmes de l’Union européenne4. »
Un mouvement qui s’est amplifié encore récemment, avec un nouveau record dans l’épargne solidaire : elle a crû de 27 % en 2021, atteignant des encours de 24,5 milliards d’euros fin 20215. C’est un cercle vertueux : l’offre de fonds devient plus large, les projets solidaires financés plus nombreux et des filières s’organisent autour de la réinsertion, du logement social, de fermes bio et bien d’autres initiatives rendues possibles grâce au micro-crédit. Les épargnants sont sensibles au gage qu’apportent les partenariats noués avec des réseaux associatifs de l’économie solidaire (France Active, AFD…) mais aussi aux réalisations concrètes que ce flux d’argent a permises sur le terrain, notamment en faveur d’acteurs qui n’ont pas accès aux financements classiques.

L’épargne responsable adaptée au long terme

Un capital retraite se construit sur le long terme, avec un horizon d’au moins dix-quinze années, voire davantage pour investir. « C’est une temporalité de long terme, qui est adaptée aux enjeux liés à l’environnement et aux critères d’économie sociale et solidaire », poursuit Jean-Christophe Brun. En pratique, opter pour des fonds « responsables » revient à investir sur des sociétés qui vont apporter des solutions industrielles aux enjeux durables des prochaines années. Ces mêmes entreprises devraient afficher des taux de croissance forts, et donc potentiellement de bons parcours boursiers. Les filtres de sélection des fonds ESG offrent aussi davantage de possibilités de rester à l’écart des accidents boursiers, notamment avec une grande attention portée aux gouvernances des entreprises. Depuis peu, pour clarifier leur engagement, certaines sociétés de gestion ont endossé le statut de sociétés à mission6.

Des fonds moins rentables ?

Après deux années qui avaient été très favorables à l’épargne responsable, le contexte financier très particulier de 2022 a légèrement modifié la donne – pour les fonds ESG comme tous les autres types de placements. En cause, un premier semestre 2022 qui a connu une hausse des taux très importante, en lien avec une accélération de l’inflation que nous n’avions pas vue depuis plus de 30 ans.
Cela étant, plusieurs éléments plaident pour rester optimiste, notamment la recherche de souveraineté énergétique en Europe face aux ruptures d’approvisionnement russes, qui place le développement des acteurs des énergies renouvelables au cœur de la stratégie européenne. Ces valeurs sont à nouveau très convoitées en Bourse.
Enfin, la mesure du succès d’un placement durable va au-delà d’un simple rendement : il s’agit de pouvoir mesurer l’impact positif qu’a généré le placement dans un fonds ESG. Le nombre d’emplois solidaires créés, la part croissante d’énergie alternative aux énergies fossiles ou encore la construction de logements accessibles et bas carbone sont des mesures bien réelles des avancées réalisées.

Rédaction achevée en août 2022, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.
Investir sur ces fonds comporte un risque de perte en capital. Pour plus d’information, veuillez vous rapprocher de votre conseiller.
Communication à caractère promotionnel.

(1) 69 % précisément, selon l’enquête 2019 sur Cercle de l’Épargne.

(2) Le taux de remplacement est le rapport entre sa première pension de retraite et son dernier revenu d’activité.

(3) Dans les conditions et limites de la réglementation en vigueur.

(4) Investir sur des supports financiers en unités de compte comporte un risque de perte en capital, parlez-en avec votre conseiller.

(5) Vingtième édition du baromètre annuel de la finance solidaire, publié par l’association FAIR (qui gère le label Finansol) et La Croix. Ce baromètre englobe la quasi-totalité de l’épargne solidaire en France, une épargne investie directement dans des entreprises à finalité sociale ou sur des produits financiers servant à financer des projets à forte utilité sociale et environnementale. Ces performances ont trait aux années écoulées et ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.

(6) L’article 176 de la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite loi PACTE, introduit la qualité de société à mission. Il permet à une société de faire publiquement état de la qualité de société à mission en précisant sa raison d’être ainsi qu’un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux que la société se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité. Chez Natixis IM, citons notamment le fonds green Mirova Europe Environmental Equity, lancé en 2013, et le fonds solidaire Insertion Emploi Dynamique, qui existe depuis 1994, tous deux proposés dans le PER de la Caisse d’Épargne.

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