26 novembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
En voulant orienter l’épargne des particuliers vers les entreprises, la loi de finances pour 2018 a clairement favorisé les placements mobiliers au détriment de l’immobilier. La pierre n’en demeure pas moins incontournable. A condition de faire les bons arbitrages.
Inciter les épargnants à investir dans les supports financiers plutôt qu’immobiliers, telle a été l’option choisie par le gouvernement pour dynamiser l’économie La création du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les seuls produits d’épargne financière et la création de l’impôt sur la fortune immobilière sont les deux principales mesures illustrant cette option…
Les revenus immobiliers sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu, et soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 % depuis le 1er janvier 2018 et ne bénéficient donc pas du PFU de 30 %.
De même, seul le patrimoine immobilier (immeubles détenus en direct, parts ou actions de SCPI ou OPCI, SIIC… est soumis à l’impôt sur la fortune immobilière. Le seuil à 1,3 million d’euros, le barème de 0,5 % à 1,5 %, et l’abattement de 30 % sur la résidence principale s’appliquent à l’IFI comme c’était le cas pour l’ISF
Les épargnants fortement imposés pourraient trouver la pilule amère. La rentabilité de leurs biens va baisser de 58,2 à 62,2 %, par exemple, s’ils sont taxés dans les tranches marginales à 41 ou 45 %, soit, pour un bien rapportant du 5 % brut, une rentabilité de 2,09 à 1,89 % nette… avant application de l’IFI.
Par ailleurs, en ne reposant plus que sur les actifs immobiliers, l’impôt sur la fortune immobilière offrira beaucoup moins de possibilités de réduction. En effet, seuls les dons aux œuvres d’intérêt général seront ouvriront droit à une réduction d’IFI.
Faut-il pour autant renoncer à investir dans l’immobilier locatif ? Non, bien sûr, et pour plusieurs raisons. « Déjà, un patrimoine doit être diversifié et comprendre aussi bien des produits financiers qu’’immobilier, rappelle Gilles Etienne, directeur associé chez Cyrus Conseil.
En outre, il ne faut pas effectuer d’arbitrages erronés, uniquement pour des raisons fiscales. Car l’immobilier a aussi d’autres avantages, notamment celui de pouvoir déduire les intérêts d’un emprunt de ses revenus fonciers imposables. Et puis il ne faut pas oublier que la grande majorité des contribuables concernés sera gagnante avec le passage de l’ISF à l’IFI. » (Voir article Vrai/Faux sur l’investissement locatif)
Rédaction achevée au 22/02/2018, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.