9 février 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Après une période compliquée, le marché des SCPI (société civile de placement immobilier) reprend des couleurs. C’est le moment d’optimiser son placement, si l’on est déjà associé, ou d’investir avec discernement si l’on souhaite se lancer. Cibler des véhicules sains, gérés avec une approche rigoureuse par des sociétés robustes est un prérequis pour limiter le risque¹ associé à ce type de placements. Les conseils d’Antoine Barbier, directeur d’AEW Patrimoine.
+34,1 %2. C’est la croissance du marché de la SCPI en collecte nette durant le premier trimestre 2025, comparée à l’année passée.
Après deux années de turbulences provoquées par une hausse très forte et très rapide des taux de financement, qui ont détourné les investisseurs immobiliers récurrents, le secteur retrouve son dynamisme. L’optimisme est de retour. « Le moteur de la création de valeur se rallume : c’est une excellente nouvelle, se réjouit Antoine Barbier, directeur d’AEW Patrimoine. Sur la majorité des secteurs investis par les SCPI, mis à part celui du bureau, il est aujourd’hui possible d’investir dans d’excellentes conditions. »
Si vous êtes détenteur de parts de SCPI et que vous n’avez pas besoin de récupérer des liquidités rapidement, continuez à penser long terme, conservez votre placement.
Procédez au diagnostic du rendement net, du taux d’occupation, de l’évolution de la valeur des parts… et prenez le temps de lire les bulletins trimestriels et semestriels ainsi que le rapport annuel, le document d’information clé et la note d’information fournis par la société de gestion. « Il peut être pertinent d’étudier la capacité de la SCPI à distribuer, sur du long terme, des dividendes réguliers potentiels et de porter une attention particulière à l’endettement, qui, s’il est trop important, risque de peser par la suite sur le revenu » recommande Antoine Barbier. Vérifiez aussi la diversification des SCPI dans votre allocation globale. Un portefeuille trop concentré, qui vous surexpose sur une seule typologie d’investissements (les bureaux, par exemple), peut nécessiter un rééquilibrage. Introduisez de nouvelles zones géographiques ou d’autres secteurs.
Enfin, les détenteurs d’une SCPI dont le prix de la part a été réduit peuvent en racheter de nouvelles, pour lisser le prix d’acquisition à la baisse. Bien sûr, il est recommandé de prendre contact avec votre conseiller pour en discuter et vous assurer qu’il s’agit bien de la stratégie adaptée à votre situation.
Vers qui s’orienter pour investir ? Investir ses capitaux auprès d’une société de gestion ancienne et expérimentée est vivement recommandé. De même que l’accompagnement par un conseiller permet d’envisager le placement en SCPI à l’aune de son profil d’investisseur, de sa situation financière et de ses objectifs¹. Il est important de placer des montants de manière progressive, et de diversifier – catégories et secteurs géographiques –, pour mutualiser les risques. « Je conseille aussi de faire de sa stratégie d’investissement une véritable conviction, ajoute Antoine Barbier. Pour un investissement que vous imaginez utile, orientez-vous par exemple vers une SCPI qui soutient la santé en région française. »
Adopter la bonne stratégie, c’est aussi procéder à l’étude de plusieurs points : le taux d’occupation financier, le taux d’occupation physique, le rendement, l’endettement (ou l’absence d’endettement) ainsi que la possibilité de revendre ses parts. En effet, l’investissement en SCPI peut comporter un risque de liquidité concernant les demandes de rachats de parts. Le mécanisme de revente dépend du type de SCPI (à capital fixe ou variable). « La SCPI investit-elle dans le décret tertiaire ? Quelle est son approche vis-à-vis de la législation Sustainable Finance Disclosure Regulation, dite SFDR ? Est-elle labellisée investissement socialement responsable (ISR) ? Toutes ces questions sont essentielles lorsqu’on veut faire les bons choix », conclut Antoine Barbier1.
(1)Investir comporte un risque de perte en capital. Parlez-en à votre conseiller. Avant tout investissement, l’investisseur doit prendre connaissance des principales caractéristiques, des facteurs de risques et des frais associés au produit. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
(2)Rapport de l’ASPIM – 1er trimestre 2025
Rédaction achevée au 17/07/2025 sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.
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