
24 janvier 2023
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Pourquoi laisser son contrat d’assurance vie ronronner sur les seuls fonds en euros quand on peut espérer beaucoup mieux en diversifiant son épargne ? Différentes stratégies vous sont proposées, à mettre en place avec votre conseiller. Les conseils de Yann Lahaye, spécialiste patrimonial Caisse d’Epargne Côte d’Azur.
Investir sur un marché financier vous expose à un risque de perte en capital. Cette exposition varie en fonction des supports sélectionnés. Parlez-en à votre conseiller.
Plus les années passent et plus les fonds en euros perdent de leur superbe, victimes de l’évolution des marchés obligataires. Faites vos comptes : un fonds en euros rapportant en moyenne 1,30 %1 net de frais de gestion, auquel il faut retirer les prélèvements sociaux… le tout sans tenir compte de l’inflation (1,4 % en mai 2021 sur un an glissant2). La rémunération réelle des fonds tend à se rapprocher de zéro et ce phénomène pourrait durer. « Cela nécessite de se diversifier en profitant de la bonne tenue des marchés, dans un environnement économique et financier globalement favorable avec la réouverture progressive des économies, les plans de soutien et de relance massifs des états et les politiques monétaires accommodantes des grandes banques centrales », précise Yann Lahaye.
• Si vous avez souscrit un contrat monosupport en euros qui ne vous donne plus satisfaction, n’hésitez pas, suivant votre situation et votre horizon de placement, à le transformer en contrat multisupport chez le même assureur, en attribuant au moins 20 % du capital à des unités de compte (fonds actions) et, comme le prévoit la loi Fourgous, vous conserverez l’antériorité fiscale. À noter également que grâce à la loi PACTE, vous pouvez désormais transférer votre contrat vers un contrat plus récent au sein d’un même assureur sans perte de l’antériorité fiscale, offrant potentiellement de nouveaux supports d’investissement ou des options de gestion plus variées.
• Si vous détenez déjà un contrat multisupport, il vous suffira d’effectuer les arbitrages nécessaires, avec l’aide de votre conseiller, pour réduire la part du fonds en euros et développer celle consacrée aux unités de compte. En sachant toutefois que le fonds en euros conserve des qualités intrinsèques : une protection maîtrisée du capital, qui est disponible à tout moment, des intérêts versés définitivement acquis (effet « cliquet ») et un moyen de sécuriser les plus-values des autres fonds au fil du temps.
Reste à choisir le mode de gestion et les fonds sur lesquels transférer une partie de votre capital.
• Si vous souhaitez déléguer la gestion de votre contrat à des professionnels, votre conseiller vous proposera d’investir selon le profil qui vous correspond : modéré, équilibré ou plus dynamique, selon votre objectif (durée, performance…) et le niveau de risque souhaité.
• Si, a contrario, vous souhaitez garder la maîtrise de la gestion, vous aurez le choix entre retenir un portefeuille modèle adapté à votre situation et répondant aux nouvelles exigences réglementaires3, que vous présentera votre conseiller, ou constituer vous-même votre allocation. Vous disposez pour cela d’un large éventail de fonds. Objectif : trouver un équilibre rendement-risque qui vous convienne, avec des fonds à volatilité variable. En complément de votre allocation initiale, « vous avez intérêt à réaliser des versements programmés (mensuels par exemple, en fonction de votre capacité d’épargne), de façon à lisser le risque », indique Yann Lahaye.
Rédaction achevée au 21/06/2021 sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.