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Le B.A.-BA du rendement

La rentabilité d’un placement financier se mesure par le taux de revalorisation attribué à votre épargne. Quels sont les mécanismes à l’œuvre ? Le tour de la question, avec les chausse-trappes à éviter et l’exemple de l’assurance vie.

La source du taux

La rentabilité d’un placement est liée soit à l’évolution des marchés financiers sur lesquels votre argent est investi, soit aux décisions des autorités publiques ou des établissements financiers. Dans le premier cas, le rendement sera d’autant plus élevé que l’investissement a été fait sur des marchés haussiers. Dans le second cas, c’est plus aléatoire. Ainsi les pouvoirs publics sont-ils maîtres de l’évolution des rendements de l’épargne réglementée, Livret A et PEL en tête.
Exemple : le gouvernement a annoncé le gel du rendement du livret A à 0,75 % jusqu’en 2020. D’autres placements (livrets d’épargne bancaires, comptes à terme, etc.) sont du ressort des établissements financiers, qui déterminent les rendements en fonction des situations de marché, de leurs choix stratégiques et de la concurrence.

Frais, fiscalité et inflation

Une fois connu, le rendement d’un placement s’affine à l’aune d’autres critères. Le rendement est-il brut ou net de frais ? Autres éléments à mettre dans la balance : la fiscalité frappant (éventuellement) ce rendement et la hausse des prix. Tout pris en compte, on obtient le rendement réel du placement. La comparaison est parfois difficile : un placement rapportant 2 % hors frais et impôts est-il plus rémunérateur qu’un livret A à 0,75 %, sans frais ni prélèvements sociaux à la sortie ? Il faut aussi faire attention aux taux promotionnels, qui ne s’appliquent que sur de courtes durées et ne concernent que le flux d’épargne, non le stock détenu sur votre placement. Souvent, ces taux sont attractifs le temps de la promotion, moribonds ensuite.

L’exemple de l’assurance vie

Chaque début d’année, les compagnies d’assurances vie attribuent aux fonds en euros des contrats qu’ils gèrent un rendement net de frais de gestion. Ce taux est le fruit des performances de la gestion financière de l’assureur avec l’épargne de ses clients. La loi impose aux compagnies de reverser 85 % des bénéfices financiers réalisés aux assurés, dont une partie peut être mise en réserve. A ce rendement brut, l’assureur défalquera des frais de gestion. L’assureur peut rétribuer davantage les fonds en euros de certains contrats et moins d’autres. Le rendement annoncé est toujours avant prélèvements sociaux.

Le doublement d’un capital
Calculer l’évolution d’un capital dans le temps vous parait bien compliqué ? En combien de temps va-t-il doubler ? C’est une affaire d’intérêts composés ! Albert Einstein aurait dit de ces intérêts composés qu’ils sont « la plus grande force dans tout l’univers ». Rien ne leur résiste. On doit à ce génie la règle de 72 pour savoir en combien de temps un capital va doubler, arrondi à 70 pour simplifier le calcul.
Exemple : vous placez 10 000 euros nets sur un placement à 2 %. En divisant 70 par 2, vous obtenez le nombre d’années nécessaire pour que cette somme double, soit 35 ans. Avec un rendement annuel moyen de 5 %, le capital doublera en 70 : 5 = 14 ans ! Avec 8 % de rendement, il ne faut plus que 9 ans…

Rédaction achevée au 14/12/2017, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.

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