19 novembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Les différentes lois de finances ont été adoptées en fin d’année et le Conseil Constitutionnel en a censuré quelques rares dispositions. Nous vous proposons de faire le point sur les dernières nouveautés.
Ce nouvel impôt verra bien le jour tel qu’il était prévu même si plusieurs particularités sont à noter :
Pour la seule année 2018, le taux de la réduction d’impôt passerait provisoirement de 18 % à 25 %. Cette augmentation est objectivement avantageuse en cas de souscription directe au capital d’une PME. Mais la mesure ne sera applicable qu’après parution d’un décret qui fera suite à la notification par la Commission européenne de la conformité du dispositif au droit de l’Union européenne.
Pour les souscriptions de FIP ou FCPI, le mode de calcul de la réduction est « aménagé » : le montant de la réduction d’impôt est calculé à partir de la somme nette investie mais proportionnellement au quota d’investissement PME au sein du FIP ou FCPI. Ce quota est généralement de 70 %… le taux de réduction effectif reste donc finalement proche de 18 %… Cet aménagement de calcul concerne également les FIP Corse.
Pour bénéficier des mêmes avantages que le PERP, le projet de loi de finances pour 2018 prévoyait qu’au moment de votre retraite, vous pourriez « débloquer » votre contrat Madelin ou « article 83 » à hauteur de 20 % sous la forme d’un « capital » et le solde en rente viagère.
Cette mesure a été jugée inconstitutionnelle mais elle pourrait renaître de ses cendres dans un projet de loi plus global sur l’épargne retraite.
La réduction d’impôt Pinel est prorogée jusqu’au 31 décembre 2021 mais elle est recentrée sur les Zones A, A bis et B1, c’est-à-dire principalement sur les grandes agglomérations, la Côte d’Azur et les DOM COM.
La modeste réduction d’impôt Censi Bouvard (dispositif fiscal en faveur des investissements réalisés dans des résidences accueillant des personnes âgées, dépendantes ou handicapées, ou dans des résidences pour étudiants avec services) est également prorogée jusqu’au 31 décembre 2018.
A compter de 2018, les revenus mobiliers et les plus-values de cessions de titres des particuliers sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (soit 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux). Une option pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu sera toutefois possible. Elle s’appliquera alors à tous les revenus de capitaux mobiliers, dans le champ du PFU.
Un régime spécifique et complexe est mis en place en matière de rachats sur un contrat d’assurance-vie. Pour déterminer le taux d’imposition, il conviendra de distinguer si les produits taxables ont été générés par des versements réalisés :
Remarque : que ce soit sous l’égide des anciennes ou nouvelles règles, l’abattement applicable au-delà de 8 ans de détention (4 600 € ou 9 200 € selon la situation familiale du titulaire) continuera à s’appliquer, mais prioritairement sur les produits afférents à des versements réalisés avant le 27/09/2017.
Rédaction achevée au 05/01/2018 par Fidroit, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.