26 novembre 2024
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Dans un environnement général incertain et un contexte économique fragile, le marché du logement tire bien son épingle du jeu.
Alors que 2016 démarrait sur un air de reprise économique, les indicateurs d’activité du 2ème trimestre renvoient à la réalité d’un environnement empreint d’incertitudes et de facteurs de relance fragiles.
En zone Euro, la croissance du PIB au 2ème trimestre 2016 est estimée à +0,3 % car, comme en France le rythme de la croissance du PIB de plusieurs pays de la zone a ralenti par rapport au 1er trimestre. Au 3ème trimestre le taux de croissance du PIB semble s’orienter aux alentours de +0,3 % avec des prévisions qui restent encore de +1,6 % pour l’année (BCE, Commission européenne, FMI, OCDE). L’Europe s’inscrit dans un environnement mondial peu porteur déstabilisé par une économie chinoise en phase de ralentissement, une croissance américaine qui faiblit, les turbulences qui touchent les pays émergents, ainsi que par la montée des risques terroristes et géopolitiques. A ce contexte s’ajoute l’incertitude politique liée à un cadre institutionnel européen remis en question suite au vote britannique de juin, favorable au Brexit.
En France, la croissance du PIB a stagné au 2èmetrimestre 2016 après +0,7 % au 1er trimestre, mais les projections qui varient selon les prévisionnistes, restent de 1,3 % (Commission européenne), 1,5 % (FMI) ou 1,6 % (Insee) pour l’année. C’est encore faible mais cohérent dans le contexte actuel. Le climat des affaires en France s’est amélioré en juillet, puis stabilisé en août. Cependant l’amélioration réelle et durable de la situation de l’emploi est encore ténue et soumise à aléas. Le taux de chômage a baissé de 0,3 point par rapport au premier trimestre 2016 pour atteindre en moyenne 9,9 % de la population active en France, après 10,2 % au premier trimestre 2016 (taux au sens du BIT).
Malgré tout, depuis le début de l’année, l’immobilier résidentiel bénéficie de bons indicateurs.Après la forte progression du marché des crédits à l’habitat en 2015, la production progresse toujours mais plus modérément depuis le début de l’année 2016, reflétant une activité immobilière qui connaît des rythmes décalés entre le marché du logement neuf et le résidentiel dans l’ancien. Les conditions de taux, encore en baisse au 2ème trimestre 2016 et au cours de l’été, contribuent à cette vitalité, de même que la réforme du Prêt à Taux Zéro venue soutenir l’accession sociale à la propriété.
L’activité du marché résidentiel dans l’ancien a bien progressé depuis le début de l’année et s’est accompagnée d’ajustements de prix à la hausse sur d’avantage de marchés.
La reprise de la construction de logements se confirme au fil des mois. Le marché du neuf a retrouvé le chemin d’une croissance en 2015 qui se confirme amplement en 2016.
Le marché locatif privé, qui souffre de fragilités structurelles et d’inégalités régionales occupe une place primordiale dans l’équilibre du marché résidentiel. Même sans correction de ces faiblesses, l’activité a continué de progresser en début d’année dans le prolongement des derniers mois.
Depuis l’entrée de la France en récession en 2008, le pays n’avait pas connu depuis le début des années 1990 une période de contraction de l’activité économique aussi longue. La crise avait également touché de plein fouet les marchés du logement. Les prévisions d’un retour à la croissance, même faible et selon un rythme irrégulier, sont de nature à favoriser l’économie immobilière même si l’emballement n’est pas de mise sur tous les marchés.
Rédaction achevée par le crédit foncier immobilier au 28/10/2016, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.