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Allons-y crescendo !

Où l’on apprend que Ravel n’aimait pas se prendre la tête.

1928. La célèbre danseuse Ida Rubinstein présente un nouveau ballet. Pour l’occasion, elle demande au compositeur Maurice Ravel de lui créer un morceau « à caractère espagnol ». C’est ce morceau qui lance la carrière de Ravel : le Boléro. Pourtant, le musicien n’était pas parti pour composer un chef-d’œuvre…

Alors qu’il a en tête de simplement réorchestrer une œuvre existante, Ravel se casse les dents sur les droits d’auteur. N’étant pas homme à se compliquer la vie, il abandonne au profit d’un autre « projet simple ». Il crée un thème de moins d’une minute, qu’il répète ensuite rigoureusement pendant 18 minutes. Seule variation : à chaque répétition du thème, un instrument supplémentaire joue la mélodie, sans en changer une seule note.
Lors de l’avant-première, Ravel prévient même que l’écriture de son Boléro est « simple et directe du début à la fin, sans la moindre recherche de virtuosité ».

Pourtant le public ressort ébahi de l’Opéra ! Car ce qui fait la célébrité du fameux Boléro de Ravel, c’est son très lent crescendo. Cela signifie que la musique gagne en intensité petit à petit, de manière quasiment imperceptible, tout au long du morceau. D’abord simple murmure, la flûte solitaire du début est progressivement rejointe par les autres instruments de l’orchestre jusqu’au final, une véritable apothéose !
C’est avec ce crescendo ininterrompu que le Boléro vole la vedette à Ida Rubinstein et marque à jamais l’histoire de la musique.

Une belle revanche pour ce morceau qu’il considérait comme « vide de musique », mais qui continue de remplir les salles depuis bientôt un siècle !

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