Un fantastique chagrin d’amour

Où l'on découvre qu'un coup de cœur amoureux peut créer une Symphonie fantastique.

1827, Paris. Le compositeur Hector Berlioz assiste à une représentation de la pièce Hamlet. Il n’a d’yeux que pour l’actrice principale, Harriet Smithson…C’est le coup de foudre ! Le jeune homme décide de faire tout ce qui est en son pouvoir pour la séduire.

Malheureusement pour lui, cet amour est à sens unique. Pendant trois ans, Berlioz lui envoie de nombreuses lettres énamourées. Toutes restent sans réponse…Au désespoir, il prend une grande décision : si la belle Harriet ne veut pas lire ses lettres, il trouvera une autre manière de lui faire comprendre son amour.

Le jeune homme ne fait pas les choses à moitié : il lui compose une symphonie ! Ce type de morceau en plusieurs parties, appelés « mouvements », est conçu pour un orchestre. Par rapport à ce qui se fait à l’époque, Berlioz augmente même le nombre de musiciens nécessaires pour jouer sa composition.

La pièce, intitulée Symphonie fantastique, a pour sous-titre : « Episode de vie d’un artiste ». Cela laisse peu d’ambiguïté sur sa dimension autobiographique ! Berlioz y décrit les tourments amoureux d’un jeune artiste qui n’est autre que lui-même. La pièce s’inscrit en plein dans le courant romantique : la musique sert à traduire les passions du compositeur.

Lors d’une des premières représentations, un ami de Berlioz s’arrange pour qu’Harriet Smithson soit dans le public. Et là, le miracle opère : émue par cette gigantesque déclaration d’amour en forme de symphonie, l’actrice vient lui parler à la fin de la représentation. Elle finit par succomber à son charme et l’épouse !

> Venez découvrir cette oeuvre unique lors de la Grande Soirée Radio Classique Caisse d’Epargne à Montpellier le 30 septembre 2016.