19 septembre 2024
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Où l’on remonte aux origines d’une vocation.
1916, Marseille. Henri Tomasi, quinze ans, se faufile dans une salle de cinéma. Mais au lieu de s’installer dans un fauteuil, il s’assied… derrière un piano. Son job du jour consiste à accompagner en musique un film muet.
Malgré son jeune âge, Tomasi s’y connaît en musique ! Son père, flûtiste amateur, le pousse depuis ses six ans à apprendre le piano, à participer à des concours, et le fait jouer dans des maisons de la grande bourgeoisie. Il y est présenté comme un petit prodige.
Il doit même entrer au Conservatoire de Paris, mais la Première Guerre mondiale retarde son départ. En attendant, pour compléter les modestes revenus de sa famille, il joue du piano dans les cinémas de Marseille, mais aussi dans des hôtels chics ou des maisons closes.
Mais ce qu’il préfère, c’est l’ambiance populaire des cinémas. Comme il le raconte plus tard : « Il fallait improviser sur les images qui défilaient, évoquer une scène comique ou dramatique, un paysage, etc. Mon imagination travaillait et je crois que c’est à l’origine de ma vocation de compositeur. »
Ce travail de composition, il le mène en parallèle de sa brillante carrière de chef d’orchestre, un poste qui lui assure une rémunération plus stable pendant une bonne partie de sa vie. Mais il trouve toujours du temps pour créer des concertos, des opéras, des ballets, des œuvres pour orchestre, de la musique de chambre… La liste est longue.
Et une fois que le son arrive au cinéma, la musique de Tomasi est utilisée dans de nombreux films. La boucle est bouclée !
Crédits photo : Association Henri Tomasi