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La Fondation Belem : hisser haut le patrimoine maritime français

C’est un trois-mâts qui pourrait sortir tout droit des romans de Pierre Loti. Il accueille près de 30 000 visiteurs par an. Loin de la pièce de musée, le Belem ouvre une nouvelle saison de l’Atlantique à la Mer du Nord. Voyages aux consonances gaëliques et françaises au programme, avec à la clé partage, transmission et découvertes.

2015 est l’année du retour aux sources pour le Belem. Escales prévues à Concarneau, Bayonne, Saint-Malo, mais aussi Bordeaux pour le départ de la Solitaire du Figaro fin mai, Nantes pour le 14 juillet, un tour d’Irlande cet été, de Galway à Dublin, ou encore aux Pays-Bas pour la Sail Amsterdam en août, l’un des plus grands rassemblements de grands voiliers au monde… La feuille de route s’annonce une nouvelle fois très riche.

Construit en 1896 pour naviguer entre Nantes et le comptoir commercial de Belem, au Brésil, le navire reviendra cette année à ses attaches atlantiques. « Après une année 2014 passée en Méditerranée pour célébrer le pan italien de son histoire, le Belem rayonne en 2015 sur la façade atlantique de la France, en Manche et en Mer du Nord », précise Christelle Hug de Larauze, déléguée générale de la fondation Belem.
Avec toujours cette même vocation : transmettre l’histoire du navire au plus grand nombre tout en jouant son rôle d’ambassadeur du pavillon tricolore à l’étranger.

Ressusciter le passé atlantique du Belem

Dernier navire français du 19ème siècle encore en navigation, le Belem, classé monument historique depuis 1984, s’impose comme un véritable témoin de l’histoire maritime française et attire les curieux dans chaque port. Les plus assidus auront postulé pour embarquer comme matelot de pont – une opportunité offerte à tous, novices ou initiés, depuis plus de 30 ans. Sur l’eau, ils accompagnent pendant trois à neuf jours, les marins dans leurs tâches quotidiennes. « Hisser les voiles, tenir la barre en pleine nuit, manœuvrer du matelotage, monter dans la mâture… La participation des stagiaires est totale de jour comme de nuit, explique le lieutenant Gweltaz Thirion. Nous sommes un équipage professionnel de seize marins issus de la marine marchande, cela nous permet d’avoir une approche pédagogique avec eux. » L’ambition ? « Faire découvrir la navigation avec un gréement à phares carrés typique du 19ème siècle et la vie des marins à bord du Belem », ajoute-t-il.
Les histoires de mers ne sont pas exemptes de moments festifs : « lors d’un stage entre Saint-Malo et Ouistreham, trois trompettistes chevronnés ont même réussi à entraîner le commandant. »

Racheté en 1979 aux chantiers de Venise par l’Union Nationale des Caisses d’Epargne, le Belem a été confié à une fondation reconnue d’utilité publique dès 1980, la Fondation Belem.
Elle revendique un modèle unique en France de promotion d’un bien culturel classé monument historique à travers trois missions :

    • Un monument historique qui se visite : ouverture du Belem au plus grand monde lors des visites à quai et des embarquements en mer ;
    • Une école de la mer : apprentissage de la voile lors des navigations ;
    • Un ambassadeur de son pavillon : rôle de porte-drapeau lors de manifestations internationales, comme lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012.

L’académicien Jean-François Deniau disait du Belem qu’il est « un musée vivant qui navigue ; mieux encore, un musée où l’on apprend la vie. » La Caisse d’Epargne, au travers de la Fondation Belem, entend poursuivre cette mission de préservation et de transmission d’un patrimoine atypique.

Article publié dans la revue papier Vision Patrimoine d’avril 2015

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