Et la première Caisse d’Epargne est née… il y a 200 ans !

Où l’on découvre comment les bas de laine sont devenus des livrets d’épargne.

Début du XIXe siècle. Avec les changements économiques de la révolution industrielle, le nombre d’ouvriers explose. Pourtant, des politiques constatent que de nombreuses familles d’ouvriers sont endettées ou dans la misère. La faute à un chef de famille alcoolique ou joueur, qui dépense l’argent du foyer… Comment faire pour lutter contre cette misère ?

Benjamin Delessert a la réponse. Ce banquier philanthrope a plusieurs cordes à son arc : député, entrepreneur, inventeur, collectionneur, il est même botaniste à ses heures perdues. En politique, il est de tous les combats sociaux, créant les premières soupes populaires et se battant pour une meilleure hospitalisation des malades. C’est pourquoi la situation des ouvriers lui parle particulièrement…

En 1818, Delessert et d’autres banquiers ouvrent à Paris la première Caisse d’Epargne et de Prévoyance. Qu’importe l’âge, le sexe ou la fortune ! Pour la première fois en France, n’importe qui peut déposer de l’argent dans un livret d’épargne, qui s’appelle déjà « Livret A ». Ainsi, il est possible de conserver l’argent du ménage dans un lieu sûr, pour faire des projets à long terme.

Les Caisses d’Epargne connaissent un incroyable succès : à la mort de leur fondateur en 1847, il y en plus de 350 sur tout le territoire français. Delessert confessera même que parmi toutes ses inventions et ses combats, il s’agit de la réalisation dont il est le plus fier. Au point qu’il fait écrire sur sa tombe : « Ci-gît l’un des cofondateurs des Caisses d’Epargne ».

200 ans plus tard, la Caisse d’Epargne s’embarque dans une autre révolution. La révolution digitale ! Malgré les siècles, les valeurs d’origine restent les mêmes : permettre à chaque client de gérer ses finances d’une manière simple et efficace. Et même, désormais, de manière dématérialisée.