19 septembre 2024
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Environ 11 % des entreprises mécènes optent pour le mécénat de compétences. Encore méconnu, il peut pourtant être évalué et donner lieu à un avantage fiscal : un argument pour les salariés comme pour les chefs d’entreprise pour franchir le pas. Pour en savoir plus, les réponses de Camille Marc, directrice du développement chez Admical.
Camille Marc : Il s’agit d’un mécénat en « nature » consistant à mettre à disposition un salarié sur son temps de travail pour effectuer une mission au profit d’un organisme ou d’un projet d’intérêt général. Fiscalement, il ouvre droit à une réduction d’impôt s’élevant à 60 % des sommes engagées (salaire brut, coût de revient de la prestation…). Ce montant est limité à 0,5 % du chiffre d’affaires annuel hors taxe de l’entreprise.
C.M : Ils sont de deux ordres : la prestation de services ou le prêt de main-d’œuvre. Dans le premier cas, l’entreprise s’engage à mener à bien une mission pour la structure bénéficiaire. Rénovation de logements, création d’un site Internet, conception d’une plaquette institutionnelle… : tout dépend du domaine d’expertise de la société mécène. Le prêt de personnel, quant à lui, consiste à répondre à un besoin quelconque (soutien scolaire, nettoyage de plage…). Il n’y a pas forcément de lien avec le profil professionnel de la personne impliquée.
Le mécénat de compétences est ouvert à toutes les sociétés, sans condition liée au chiffre d’affaires ou au nombre de salariés. De même, il n’existe aucune durée maximale des missions à exécuter. Pour éviter les problèmes de justification auprès de l’administration fiscale, il est préférable de signer une convention tripartite entre l’entreprise, la structure d’accueil et le collaborateur concerné.