On se l’arrache !

Où l’on rencontre une jeune artiste qui a déjà de la bouteille.

Été 2019, dans les Hamptons, près de New York. En se promenant dans une petite foire d’art contemporain, les visiteurs découvrent d’intrigants dessins. Ces natures mortes et portraits aux couleurs sobres, vendus 400 dollars, partent comme des petits pains. Les acheteurs ne se doutent probablement pas qu’ils viennent de faire une sacrée affaire. L’artiste est une parfaite inconnue : Anna Weyant n’a alors que 24 ans… mais son nom sera bientôt sur toutes les lèvres !
Revenons quelques années en arrière. Sa licence d’art en poche, la jeune Canadienne a poursuivi sa formation de peintre en Chine avant de s’installer à New York. C’est là que tous les soirs, en rentrant du travail, elle prend ses pinceaux et s’assoit devant son chevalet. Sur ses toiles, des jeunes femmes au visage poupon prennent des poses parfois étranges, voire inquiétantes.
Petit à petit, le travail d’Anna Weyant est remarqué – notamment par un critique d’art du New York Magazine qui partage ses œuvres sur Instagram. C’est là que sa carrière commence à décoller. Une première galerie, une exposition applaudie, le marché de l’art qui s’emballe, les médias qui accourent…
À peine trois ans plus tard, ses œuvres se revendent déjà dans les plus grandes maisons de ventes aux enchères. L’une d’elles atteint même 1,6 million de dollars – une somme mirobolante, surtout pour une artiste pas encore trentenaire ! Dans la foulée, cette dernière signe un contrat d’exclusivité avec la plus grande galerie au monde, Gagosian. Ce conte de fées des temps modernes n’est sûrement pas prêt de s’arrêter…