19 septembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Où l'on découvre les dessous d'un grand nom.
En 1975, le défilé de la jeune créatrice de mode Chantal Thomass fait couler de l’encre. La raison ? C’est la toute première fois que des modèles français défilent en sous-vêtement. C’est ce qu’on appelle frapper fort !
D’autant plus que la lingerie en question, inspirée de l’univers des cabarets, bouscule les habitudes de l’époque. Eh oui, dans les années 1970, la France vit une deuxième vague de féminisme très intense. Dans la lutte pour la libération du corps de la femme, les sous-vêtements traditionnels n’ont plus du tout le vent en poupe. Ils sont même rapidement relégués au fond des placards ! Mais Thomass ne l’entend pas de cette oreille…
Fascinée par les années 1940 et autodidacte, la créatrice se forme en dévorant toutes les vieilles revues de mode qu’elle déniche. C’est ainsi qu’elle découvre les guêpières, porte-jarretelles et corsets, jadis en vogue, et déplore leur disparition. Ni une ni deux, elle décide de les remettre au goût du jour ! Thomass s’amuse alors à revisiter l’univers des pin-up en mélangeant matières insolites et coupes audacieuses. Son but ? Offrir aux femmes de sa génération une alternative aux sous-vêtements soit trop fonctionnels, soit trop vulgaires. Au début, la styliste n’intègre ses créations sensuelles que par petites touches, lors de ses défilés de prêt-à-porter. Mais bientôt elle se prend au jeu et dessine une collection entière de lingerie fine. Pas question de garder ça pour elle, Thomass organise donc pour l’occasion le premier défilé de lingerie de l’histoire ! Le succès est tel que, depuis, l’emblématique fondatrice se consacre pleinement à la conception de lingerie. Ça valait le coup d’être culottée…