18 août 2024
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Où l’on voit une chanteuse trouver sa voix.
Prague, 2010. Catherine Hunold est nerveuse : elle s’apprête à interpréter Iseut dans l’opéra de Wagner. Le problème ? Elle n’a encore jamais chanté le rôle en entier, même pendant les répétitions ! Ce soir d’ouverture sera la première fois que la soprano enchaîne l’opéra de bout en bout… Sera-t-elle capable de tenir la longueur ?
Six heures plus tard, la réponse est claire : c’est oui ! Au moment même où le rideau s’est ouvert, l’inquiétude de la chanteuse s’est évanouie. C’est une évidence : le rôle lui va comme un gant, elle va y arriver. La suite de la soirée ne fait que confirmer cette intuition.
Pourtant, incarner l’Iseut de Wagner est loin d’être facile. Cette performance demande à l’interprète d’être particulièrement versatile et endurante, mais pour Catherine Hunold, ces difficultés sont justement des points forts. Sa voix puissante et protéiforme lui permet de s’adapter à une grande palette musicale !
En plus d’être une révélation pour l’artiste, ce rôle en est une pour son public. Après cette soirée, nombreux sont ceux qui viennent toquer à la porte de la soprano. Brünnhilde dans la Walkyrie, Ortrud dans Lohengrin, Kundry dans Parsifal… Catherine Hunold devient bientôt très réputée pour ses rôles wagnériens.
Malgré ces succès, elle refuse de s’y cantonner ! Pour elle, une voix doit être souple et se réinventer au gré des univers musicaux. C’est ainsi que l’artiste s’attaque à des opéras italiens ou français, des œuvres classiques ou contemporaines… Finalement, comme ce soir de première à Prague, Catherine Hunold ne se repose jamais sur ce qu’elle connaît déjà !
© Cyril Husson