19 septembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Où l'on n'oublie pas d'où l'on vient.
Paris, début des années 1900. Les vendeurs se battent tous pour rentrer à la Samaritaine, un grand magasin parisien. Pourtant le rythme y est soutenu et la grande co-patronne, Marie-Louise Jaÿ (1838-1925), gère l’établissement d’une main de fer. Si elle se permet cette exigence, c’est qu’elle sait récompenser un dur labeur…
À 15 ans, cette jeune bergère est envoyée à Paris pour fuir une Savoie natale trop pauvre. Embauchée dans une petite boutique, elle excelle dans le domaine et obtient bientôt la place de première vendeuse au Bon Marché. C’est à cette époque qu’un ancien collègue, Ernest Cognacq, la demande en mariage. Elle devient alors sa partenaire de vie… et de travail ! Propriétaires d’une simple échoppe en 1869, ces deux génies du commerce vont en faire un véritable empire commercial.
Madame Cognacq n’oublie pas ses origines modestes pour autant. Elle compte, au contraire, faire profiter les moins fortunés de sa réussite. À commencer par ses employés qui ont droit à 15 jours de congés par an et à une ristourne importante sur tout le magasin. Et ce n’est pas tout, chaque année une partie des bénéfices est reversée aux salariés. C’est du jamais vu pour l’époque ! Quant au reste des gains, il finance la Fondation Cognacq-Jaÿ qui met à disposition des employés une pouponnière et une maison de retraite.
Au fil des ans, le couple continuera d’investir dans des œuvres sociales : une maternité, des colonies de vacances, des habitations moins chères… L’idée ? Accompagner les salariés et les nécessiteux dans toutes les grandes étapes de la vie. Innovante, Marie-Louise Jaÿ pose ainsi les bases de notre politique sociale actuelle.