19 septembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Où l'on fait la connaissance d'un violoncelle mythique.
Paris, château des Tuileries, 1812. Comme souvent, l’empereur Napoléon Bonaparte et ses proches profitent d’un concert privé. Ce jour-là, c’est le violoncelliste favori de l’Empereur, Jean-Pierre Duport, qui joue. Mais la soirée menace de virer au drame…
En effet, à peine le morceau terminé, Napoléon s’approche avec curiosité. Avant même que Duport ait le temps de réagir, l’Empereur saisit le violoncelle d’une manière peu délicate en s’exclamant : « Comment diable tenez-vous cette chose ? ». Il s’assoit en plaçant l’instrument entre ses jambes et en tentant maladroitement de le maintenir avec ses pieds. A l’époque, avant l’invention de la pique pour le poser, c’est ainsi que l’on joue du violoncelle. Sauf que Napoléon porte encore ses éperons aux pieds !
Le musicien, blanc comme un linge, interpelle l’Empereur d’une voix suppliante : « Sire ! ». Napoléon, saisit par sa réaction, lui aurait immédiatement rendu l’instrument. La légende raconte que l’incident aurait tout de même laissé des égratignures sur le bois…
La terreur de Duport est tout à fait compréhensible lorsque l’on connaît l’histoire de l’instrument. Ce violoncelle a en effet été conçu par le célèbre luthier Stradivarius, qui a donné son nom à certains instruments mythiques de l’histoire de la musique. Il n’est donc pas étonnant que la brutalité de l’Empereur ait failli causer un infarctus à ce pauvre Duport !
Le violoncelle, rebaptisé « le Duport », est heureusement arrivé jusqu’à nous. Après sa brève rencontre avec Napoléon, il est passé par des mains autrement plus délicates, comme celles de Mstislav Rostropovitch à partir de 1974. Le célèbre musicien en a été le propriétaire pendant plus de trente ans !
La Caisse d’Epargne s’engage aux côtés de Talents et Violoncelles pour développer des actions de mécénat régional avec un double objectif : permettre à des jeunes talents de développer une carrière de soliste et promouvoir la lutherie française. Chaque Caisse d’Epargne régionale fait ainsi l’acquisition d’un violoncelle fabriqué par un artisan français et le prête à un jeune musicien sélectionné par l’association.
Pour en savoir plus sur cette association fondée en 2010 par Raphaël Pidoux, François-Xavier Anscutter, Frédérique Pusey, et Arnaud Blanchet, rendez-vous sur http://talentsetvioloncelles.com/