18 août 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Où l'on découvre des muses à plumes.
1808, Vienne. Le compositeur Beethoven pose enfin la note finale à sa sixième symphonie. Et la partition qu’il envoie à son éditeur comporte également quelques petites indications de son cru. À la fin du deuxième mouvement, on peut ainsi lire, écrit de la main du musicien : « rossignol, caille et coucou ». Qu’entend-il par là ?
Un indice se trouve dans le nom même de la symphonie ! Sobrement intitulée Symphonie Pastorale, ou Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que peinture descriptive, l’œuvre est le résultat de plusieurs mois passés dans la campagne viennoise. C’est en effet lors de ses longues balades en pleine nature que le compositeur dit trouver son inspiration… et tout particulièrement dans le chant des oiseaux, qu’il recrée ensuite en musique !
C’est ainsi que, dans sa partition, Beethoven précise que sa flûte évoque le rossignol, tandis que son hautbois et sa clarinette jouent les rôles respectifs de la caille et du coucou. Et pour s’assurer que les interprétations restent fidèles au chant des volatiles, il exige que ses indications soient bien retranscrites sur toutes les copies.
Mais ce n’est pas l’unique particularité de cette composition ! En effet, en plus d’être la seule symphonie de Beethoven en cinq mouvements, chacun d’eux porte un titre. Une chose rare pour le compositeur qui, très souvent, ne nomme même pas ses propres œuvres. Là encore, ce petit détail permet de guider le lecteur. Ainsi, pas de doute, le mouvement « Tonnerre-Orage » lui évoquera bien les puissants grondements du ciel. Un bon moyen pour le musicien de s’assurer que personne ne dénature le portrait musical de sa chère et tendre Dame Nature.