Chaud devant !

Où l’on voit l’Antiquité passer le relais au présent.

Nous sommes en Grèce, et plus précisément dans le sanctuaire d’Olympie. Au cœur de ce lieu sacré, des femmes en longues tuniques blanches invoquent Apollon, le dieu du soleil, tout en manipulant un miroir parabolique qui concentre les rayons de l’astre. Jusqu’à ce qu’enfin leur torche s’embrase ! Petite précision : nous ne sommes pas dans l’Antiquité, mais bien en 2024…

Eh oui, c’était il y a quelques mois, juste avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qu’avait lieu la traditionnelle cérémonie d’allumage de la flamme olympique qui s’inspire de rituels antiques. La fameuse flamme a ensuite entamé son périple jusqu’à la Ville lumière : après une étape à Athènes et une traversée de la Méditerranée à bord du Belem, elle est passée de main en main dans tout l’Hexagone ainsi que dans les territoires d’Outre-mer.

Si ce relais de la flamme olympique est une invention relativement récente (moins d’un siècle), il évoque tout de même des coutumes très anciennes. Dans l’Antiquité, des messagers appelés « spondophores » parcouraient tout le territoire grec pour annoncer les Jeux d’Olympie et la trêve associée. Sportifs et spectateurs devaient pouvoir se rendre à l’événement puis rentrer chez eux sans traverser de zone de conflit !
Cette année, la flamme olympique, symbole de paix et d’espoir, a été portée par des milliers de « spondophores » modernes, hommes et femmes de tous âges sélectionnés pour leur engagement sportif ou social au sein de leur communauté. Ils ont ainsi fait rayonner les valeurs du sport et de l’olympisme aux yeux du monde !