17 novembre 2024
Le magazine en ligne de la Gestion Privée Caisse d’Epargne pour vous guider dans vos projets patrimoniaux.
Studio, deux pièces, colocation, chambre étudiante… quel que soit le choix opéré, le budget logement d’un étudiant pèse lourd. 648 € par mois en moyenne, charges comprises, un montant variable selon la localisation : 589 € en province contre 860 € en région parisienne et jusqu’à 953 € à Paris même(1). Comment financer cette dépense ?
Sans surprise, la location est le choix prioritaire. Et pour cause, le besoin de logement sera court, deux à cinq ans en général. « C’est aussi la solution la plus souple, puisque si le logement n’est plus nécessaire ou adapté, il est rapide de le quitter, complète Carine Bassiny, ingénieure patrimoniale à la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes. Sous conditions, l’étudiant peut enfin percevoir des aides, notamment l’APL (Aide personnalisée au logement), qui lui seraient refusées s’il profitait d’un logement appartenant à ses parents. Reste la réalité : trouver un bien à louer dans un secteur précis est compliqué, d’autant que les chambres en résidence universitaire (CROUS) sont prioritairement réservées aux boursiers. Surtout, payer un loyer est une dépense régulière à fonds perdus, qui nécessite en plus d’apporter des garanties. Afin d’aider les familles, la Caisse d’Epargne propose un service gratuit “j’te cautionne” pour les 18-25 ans, pour lesquels la banque se porte elle-même caution auprès du bailleur. » Autre piste, celle de la colocation, permettant de viser des logements plus grands et de partager les frais, sous réserve d’avoir établi un règlement de colocation au départ.
La CAF (Caisse d’allocations familiales) verse une aide personnalisée au logement, dite APL, pour les étudiants sans personne à charge et ne dépassant pas certains plafonds de ressources. Son montant repose sur une formule assez complexe. Bon à savoir : les jeunes de moins de 25 ans ont la possibilité de bénéficier de l’APL tout en continuant à être rattachés au foyer fiscal de leurs parents.
Face à la location, l’achat d’un bien pour y loger gratuitement son enfant est une option séduisante mais peu réaliste. « Faire ce choix ne s’improvise pas la veille des études supérieures, au risque de réaliser une opération peu rentable, constate Carine Bassiny. Les échéances du prêt sont souvent plus lourdes qu’un loyer. Que deviendra ce bien si l’enfant poursuit ses études dans une autre ville ? Il faudra cumuler le remboursement du prêt et le paiement d’un loyer ; et s’il échoue, sans parler de la fin des études ?… Il faudra alors gérer une location dans une ville souvent éloignée. En revanche, investir dans l’immobilier pour générer des revenus complémentaires, qui pourront financer le logement étudiant, est une stratégie pertinente, plus encore si la famille compte plusieurs enfants. » Pour les parents, il s’agit alors de se transformer en investisseurs, ni plus ni moins. D’où l’importance de mesurer le potentiel du bien visé, sa localisation (centre-ville, réseau de transports…), son caractère (petite surface, notamment). La location meublée est souvent privilégiée, les loyers étant plus élevés et les baux plus courts, avec une fiscalité moins lourde.
La clé d’un investissement immobilier, c’est de calculer sa rentabilité, qui est le loyer annuel brut perçu divisé par le prix d’acquisition. Attention, il faudra y retrancher les multiples frais d’entretien (à ne pas sous-estimer, notamment si le bâtiment vieillit) et impôts. Pour simuler une rentabilité nette approximative, tablez sur 9 à 10 mois de loyer / prix d’achat.
L’opposition location-achat est in fine souvent artificielle. Dans les faits, la location sera souvent de mise, la ville des études étant connue au dernier moment. Pour financer ce coût, la stratégie consiste à investir en amont dans un bien pour que les revenus générés servent à payer le loyer des enfants le temps venu. Anticiper est ici le maître mot. Que faire en pratique ? « Rien n’empêche dès la naissance de constituer un capital financier, avec des sommes régulières versées sur une assurance vie par exemple, conseille Carine Bassiny. Ou vers les 8-10 ans de l’enfant, de faire le point et d’envisager un achat immobilier, l’idée étant d’investir suffisamment tôt pour que le crédit soit payé quand le jeune démarre ses études supérieures. » L’idée est de construire et gérer un patrimoine qui sera au service (ou non) des enfants devenus étudiants.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le financement des études de vos enfants, n’hésitez pas à consulter notre article dédié Comment financer les études de vos enfants ?*
• Aider financièrement vos enfants : prêter ou donner ?
• Comment (bien) réaliser un investissement locatif avec ses enfants ?
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Rédaction achevée au 04 juillet 2024 sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.
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(1) Source : étude LocService 2023. Ces montants n’incluent pas d’autres coûts comme l’assurance habitation ou le dépôt de garantie.