Dans quelle mesure peut-on valoriser les années de retraite en France si on a été résident hors de France, et non imposable en France pendant plusieurs années ?
Les personnes ayant été fiscalement domiciliées à l’étranger pendant plusieurs années peuvent, au même titre que les personnes ayant effectué toute leur carrière en France en y étant domiciliées, adhérer aux différents dispositifs leur permettant de compléter leur retraite (contrats d’assurance-vie, plans d’épargne spécifiquement dédiés à la retraite). Elles y ont d’autant plus intérêt lorsque les périodes travaillées à l’étranger n’ont pas été validées en France (notamment lorsque l’activité professionnelle a été exercée au sein d’un pays situé en dehors de l’EEE non signataire d’une convention de Sécurité sociale avec la France) et ne sont donc pas prises en compte pour le calcul de leur retraite en France.
La souscription d’un PER individuel leur permettra ainsi de bénéficier d’un complément de retraite sous forme de rente viagère ou de capital, en sus de leur retraite obligatoire.
Par ailleurs, une telle souscription est particulièrement intéressante pour un ancien expatrié, nouvellement domicilié en France, puisqu’il peut bénéficier d’un plafond de déductibilité fiscale spécifique très avantageux la première année de son retour en France :
– contrairement au plafond applicable aux personnes domiciliées en France, le plafond est déterminé par référence à ses revenus et aux cotisations versées au titre de l’année d’installation en France, et non de l’année précédente ;
– ce plafond est augmenté d’un plafond supplémentaire égal au triple du plafond annuel ainsi calculé.
Ainsi, un expatrié nouvellement domicilié en France et dont les revenus s’élèvent à 60 000 € l’année de son retour peut bénéficier d’une enveloppe maximale de déductibilité de 24 000 € (10 % de 60 000 € = 6 000 € X 4 = 24 000 €).